luc borelli 20 ans de la mort de Luc Borrelli. Ils sont les gardiens du souvenir

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En 2003, la tribune Populaire B a été rebaptisée tribune Luc Borrelli. | STÉPHANE GEUFROI

 

Hommage. Vingt ans après la disparition de Luc Borrelli, ses anciens partenaires, entraîneurs ou supporters évoquent leurs souvenirs de l’ancien gardien du Stade Malherbe Caen.

Jean-François Péron (ancien coéquipier à Caen)   : « J’ai eu cette formidable chance de croiser sa route. Comme tous ceux qu’il a croisés, Luc a changé ma vie. Il savait trouver ce qu’il y avait de bien chez les gens et les faisait rêver. Il avait une faculté d’adaptation que seuls les grands hommes ont. Sur le terrain comme en dehors, il protégeait les autres.

À l’époque où on jouait ensemble à Caen, j’avais une très mauvaise image de Marseille due, en partie, à l’agressivité des supporters au Vélodrome. Un été, Luc m’avait fait découvrir Marseille et sa région. Depuis, je passe toutes mes vacances là-bas. »

Raphaël Guerreiro (ancien coéquipier à Caen) : « Luc était comme un jeu de société : de 7 à 77 ans, il ne laissait personne indifférent. Il était capable d’apporter du bonheur à un gamin comme de se jeter dans le canal un jour de novembre pour tenter de sauver la vie d’un monsieur. Si la période caennaise reste le meilleur moment de ma carrière, c’est en grande partie grâce à lui. C’est Luc qui avait réussi à créer cette osmose au sein du groupe, l’année du titre de champion de Division 2 (1995-1996). Dans un vestiaire, c’était un rayon de soleil, un homme généreux. Il était capable de mettre une ambiance terrible. »

Johan Gallon (ancien coéquipier à Caen) : « Luc était très protecteur avec les jeunes. Quel que soit le caractère de l’homme qu’il avait en face de lui, il le prenait sous son aile pour le conseiller. Il m’est arrivé de faire chambre commune avec lui en déplacement et c’était à chaque fois un honneur. Il avait toujours le mot qu’il fallait pour détendre l’atmosphère.

Sur les corners défensifs, j’étais souvent au premier poteau et il était capable de raconter une blague après avoir capté le ballon. Dans le vestiaire, il mettait du Johnny Hallyday à fond, c’était un boute-en-train, un personnage au grand cœur comme on en croise peu dans une vie.

Il fédérait un groupe et réussissait à emporter tout le monde avec lui. Il prenait le foot avec beaucoup de recul et d’humilité. »

Alain Cavéglia (ancien coéquipier à Lyon, actuel directeur sportif du SM Caen) : « Luc avait le cœur sur la main, il était attentif à tout, capable de donner sa chemise. C’était un homme exceptionnel, toujours positif, un mec terriblement précieux dans un groupe. À Lyon, malgré son statut de remplaçant, il était un leader naturel. C’était un bon vivant, qui avait toujours les mots justes pour rassurer ceux qui étaient moins bien.

Dans mon bureau, à Caen, j’ai toujours une photo de lui sur le mur. Je n’oublierai jamais la minute de silence si pesante le soir de Lyon - Nancy, quelques jours après son décès. Ce jour-là, j’avais eu un voile blanc devant les yeux au moment de tirer mon penalty. Et je l’avais raté. »

Pascal Théault (ancien entraîneur du SM Caen) : « Quand j’ai été nommé entraîneur de l’équipe première, en novembre 1997, le club était au plus mal. Il y avait des accrochages, des conflits de génération dans le vestiaire. J’avais eu des problèmes avec beaucoup de joueurs, mais pas avec Luc. Je débutais à ce niveau et j’avais la tête dans le guidon. Malheureusement, je n’avais pas eu le recul nécessaire pour me rendre compte de la hauteur du bonhomme. Ce dont je me souviens très bien, en revanche, c’est qu’il était l’idole de mon fils, Robin. Et que Luc lui avait donné son maillot vert. Il a toujours une belle place dans sa chambre à Saint-Brévin. »

Christophe « Olaf » Vaucelle (président du Malherbe Normandy Kop) : « À la fin de son premier entraînement à Caen, j’avais échangé avec lui entre la sortie du terrain et le vestiaire. Il m’avait dit qu’un jour, on irait boire une bière ensemble en ville. C’est arrivé plus d’une fois. Luc était un type génial, comme il y en a peu.

C’était naturel de baptiser le nom de la tribune Populaire B Luc Borrelli. Aujourd’hui, il y a deux plaques posées en sa mémoire en haut de la tribune. Chaque soir de match, je vais les toucher pour saluer Luc et lui dire à quel point il nous manque. Il se comportait avec les supporters comme il était avec ses amis. Luc a marqué son temps. Dans notre tribune, même les plus jeunes connaissent Luc Borrelli. C’est un devoir pour nous de parler de lui et d’honorer sa mémoire. »

 

source (c) https://www.ouest-france.fr/sport/football/20-ans-de-la-mort-de-luc-borrelli-ils-sont-les-gardiens-du-souvenir-6209392

 

[Invité Okami]

Une blessure qui ne se refermera jamais

Je faisais mon service quand j'ai appris la triste nouvelle 

Repose en paix Luc tu étais le meilleur