Concernant Joye, peu de gens s'intéressant au SCT le soutiennent activement. Il n'est pas vraiment fédérateur, il n'est pas vraiment compétent. Il est arrivé à Toulon pour réaliser une belle affaire financière (ce qu'il espère toujours réaliser à mon avis). Il y a de l'opportunisme dans sa démarche. Il est arrivé à un moment charnière de la vie du club.
Personnellement, Joye reste le président de l'inutile fusion avec Le Las, ce qui le condamne définitivement à mes yeux. Pour autant, sa gestion financière semble être la meilleure depuis ... longtemps (ce n'est pas difficile, vu la longue liste de "présidents bricoleurs" en matière budgétaire qui l'ont précédé).
Boudjellal est un opportuniste aussi (dans le sport business, rien d'étonnant) et un égocentrique. Cette dernière caractéristique fait qu'il met en avant son projet avant de mettre celui du club qui ne sont pas forcément les mêmes. "je suis un batisseur, j'aime bien la page blanche" claironne t-il. Si ses couleurs sont bien délavées, la page du SCT n'est pas pour autant blanche... Ses propos manquent d'humilité devant l'institution Sporting.
Qu'il dise à l'envie "J'ai besoin de renouveau, d'un truc improbable..." (sic), "Je veux vendre du rêve ..." , "Je veux raconter cette histoire...", pourquoi pas mais j'aimerai davantage qu'il parle du devenir du club, de ses valeurs et de son objet social plutôt que de ses envies personnelles.
Au lieu de ça, Mourad affirme "développement d'une politique de merchandising", "créer une marque, un modèle et la valoriser" car "le SCT est un club qui a un gros potentiel mais qui n'a pas de valeur"... économique, je l'entend bien. Il dit qu'il faut "créer des richesses, 10, 15, 20 millions d'euros..." et en évoquant le RCT "quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse sur le budget, il y a plus de 20 millions que j'ai crée et qui demeurent et dont je suis fier, et puis voilà: c'est mon bébé !"
Boudjellal a la mentalité d'un "startuper". D'une institution comme le RCT (Il est arrivé la-bas dans un moment charnière de la vie de ce club) il a fait table rase sur pas mal de choses, l'a transformé (ou travesti, c'est selon). Il a bousculé les codes, modifié le paradigme de base.
Une réalité s'impose: il a bâti un palmarès. C'est indéniable. Mais en dehors de cela que restera t'il de son passage dans ce club centenaire dont le public a été considérablement renouvelé à coup de places à prix exorbitant, à coup de délocalisation, à coup de com' et de gueule fracassants, à coup de peopolisation...?
De toute façon, on peut être pour ou contre Joye ou Mourad, c'est l'argent qui décidera. Je souhaite juste que le SCT ait un président qui pense d'abord au club avant de penser à soi ou aux autres.
Aujourd'hui, aucun des deux n'a ce profil.